Qu'est-ce que les LHSS ?
Les LHSS, « établissements et services sociaux et médico-sociaux, au titre du 9° de l'article L.312-1 du CASF, consacré par la loi 2002-2 rénovant l’action sociale et médico-sociale » (1), sont des structures de soins à but non lucratif dont la mission est d’offrir une prise en charge des personnes requérant des soins. Ces établissements de soins sont dédiés à des personnes sans domicile fixe dont l'état de santé est incompatible avec une vie d’errance dans la rue et nécessitent des soins, type soins infirmiers à domicile ou des soins de suite et réadaptation, de stabilisation, mais qui ne peuvent justifier une hospitalisation. Il s’agit d’une prise en charge globale, car en plus du suivi des soins et de la surveillance médicale, les personnes accueillies dans un dispositif LHSS bénéficient également d’un accompagnement social.
Le dispositif de Lits halte soins santé doit être intégré à une structure préexistante. Dans le cas du LHSS résidentiel de l’Îlot, celui-ci est intégré au Centre d’hébergement et de réinsertion sociale les Augustins pour les lits de soins dédiés aux hommes et au Centre d’hébergement et de réinsertion sociale Thuillier pour ceux dédiés aux femmes. La capacité d’accueil maximum autorisée par l’ARS d’un dispositif LHSS est des 30 lits de soins.
Les Lits halte soins santé jouent un rôle essentiel de cohésion sociale en évitant une rupture dans la continuité des soins des personnes sans domicile et en prévenant l’aggravation de leur état de santé. Afin de s’en assurer, la durée de séjour - généralement limitée à deux mois - peut être prolongée en fonction de l’évolution de l’état de santé de la personne accueillie.
Les Lits Halte Soins Santé (LHSS) fonctionnent avec une équipe pluridisciplinaire pour assurer une prise en charge globale et complète des personnes accueillies. Ainsi l’équipe du LHSS résidentiel de l’Îlot se compose :
- d’une responsable de service ;
- d’un médecin coordinateur responsable de la coordination et le suivi des soins ;
- d’infirmiers diplômés d’Etat chargés de promouvoir la santé par des soins et par des actions de coordination et d’éducation thérapeutique ;
- une référente sociale ;
- de travailleurs sociaux : assistantes sociales et éducateurs spécialisés, ils s’attachent à l’accompagnement des personnes admises en LHSS, majoritairement en perte d’autonomie, dans leurs démarches administratives et organisent des activités pour favoriser le bien-être et la réinsertion sociale des patients.
- une médiatrice santé en charge d’accompagner les personnes dans les actes de la vie quotidienne et de développer la promotion à la santé par des actions de prévention en lien avec les partenaires et les institutions.
Cette équipe pluridisciplinaire permet de répondre aux multiples besoins des personnes sans domicile fixe nécessitant des soins médicaux et un accompagnement social. Pour coordonner leurs actions, les équipes médicales et soignantes, ainsi que les travailleurs sociaux se réunissent régulièrement pour discuter des cas des patients, faire des évaluations de leur évolution et orienter la prise en charge médicale comme sociale.
Les équipes du LHSS collaborent étroitement avec des structures de soins extérieures telles que les hôpitaux, les centres spécialisés en addictologie, des psychologues, ainsi que les services sociaux pour assurer un parcours de soins optimum.
Qui peut être pris en charge par les LHSS ?
Les Lits Halte Soins Santé (LHSS) sont destinés à accueillir des personnes majeures sans domicile fixe, c’est-à-dire des personnes vivant à la rue, dans des squats, des campements, ou dans des hébergements temporaires comme les Centres d’hébergement d’urgence (CHU). Ce sont ces derniers qui adressent principalement les patients dont l’état de santé nécessite des soins type soins à domicile sans relever d’une hospitalisation de jour ou d’une hospitalisation complète. Il s’agit de besoins de soins dits aigus, c’est à dire des pansements à changer, des sondes à placer et entretenir, etc. Les LHSS sont également ouverts aux personnes en situation de handicap.
« L’admission se fait sur avis du médecin de la structure qui évalue et identifie les besoins sanitaires de la personne accueillie, la pertinence médicale de son admission et exclut donc la nécessité d’une prise en charge hospitalière. » (1)