Comment avez-eu l’idée d’organiser cette collecte et de l’adresser à l’Îlot ?
Je suis pompier volontaire. Un jour je suis intervenue pour une rixe dans un hôtel destiné aux personnes en réinsertion. Un monsieur qui était là était peu présentable, mais très gentil. Il était si mal habillé qu’il lui était impossible de postuler à quoi que ce soit.
J’avais chez moi des vêtements inutilisés que je n’avais pas envie de vendre sur internet ou de mettre dans les caissons de collecte. J’avais besoin de savoir qui allait en bénéficier. J’ai cherché sur internet des associations de réinsertion. Et c’est l’Îlot qui correspondait le plus à mes valeurs. Qui aide pour la réinsertion et la précarité extrême. Le but c’était de donner pour aider, d’où la création de cette collecte.
Comment avez-vous organisé cette collecte ?
Je me suis adressée à mes collègues : 250 employés répartis dans 3 bâtiments. J’ai été très active sur cette collecte. J’en parlais à ceux que je croisais dans mon bâtiment. Une collecte comme celle-ci se bâtit sur l’enthousiasme que vous insufflez aux autres. C’est beaucoup de bouche à oreille. J’ai parlé à énormément de personnes ! J’ai aussi été aidée par des collègues. Nous avons collecté sur 3-4 semaines ; le temps de relancer les gens, de leur permettre de chercher dans leurs affaires, de penser à les préparer et les rapporter. Nous avons eu beaucoup de succès, on nous a même donné des chaussures neuves. Ce qui très utile pour aller à un entretien et pouvoir prétendre à un emploi.
Puis il a fallu trier. Hors de question de donner des vêtements abîmés.
Mes collègues ont vraiment bien joué le jeu. Merci à ceux qui ont donné et qui m’ont épaulée dans cette collecte.