Le concept de justice résolutive de problèmes
Il est né aux Etats-Unis à la fin des années 1980. Des magistrats, fatigués de leur impuissance face à l’épidémie de crack et à la récidive d’infractions par les mêmes personnes, ont décidé de se réunir avec l’ensemble des acteurs concernés par ce problème : police, services de probation, centres d’action sociale, soignants, éducation nationale, etc.
De façon pragmatique, ils ont inventé une nouvelle chaîne opératoire entre eux. Celle-ci s’étant avérée efficiente, elle a été multipliée puis étendue à d’autres types de problématiques : violences conjugales, retour des vétérans de guerre, délinquance juvénile, etc.
Cette approche multidisciplinaire et globale vise à restaurer le bien vivre ensemble grâce à la diminution de la violence et de la délinquance, et à baisser le taux de récidive et le nombre de personnes en prison. Face au succès de la démarche, les juridictions résolutives de problèmes se sont développées aux Etats-Unis, comptant aujourd’hui plus de 4000 « drugs court », et essaimant partout dans le monde, notamment en France depuis 2015 avec désormais dans 27 juridictions.