Le bracelet électronique alerte l’administration pénitentiaire en cas de manquement aux obligations de rester au domicile aux heures décidées par le juge d’application des peines.
Qui est concerné par le bracelet électronique ?
La détention à domicile sous surveillance électronique peut être prononcée en tant que peine (DDSE peine) directement par le tribunal correctionnel lors du jugement pour des peines inférieures à 6 mois. C’est une nouvelle peine apportée par la loi du 23 mars 2019. La peine de DDSE ne sera pas portée à l’écrou contrairement au DDSE Aménagement. La personne condamnée, porteuse d’un bracelet électronique, ne fait donc pas partie des effectifs des personnes incarcérées mais des personnes sous-main de justice. Elle est suivie par le SPIP du milieu ouvert. Par conséquent, elle ne bénéficiera d’aucun crédit de réduction de peine ni réduction de peine supplémentaire. Cette situation est pour le moins étonnante car une peine d’emprisonnement aménagée sous la forme d’une DDSE ouvre quant à elle droit aux crédits de réduction de peine et aux réductions supplémentaires de peine, aussi connu sous le nom de “remise de peine”.
Les personnes condamnées détenues peuvent faire l’objet d’un aménagement de peine (DDSE Aménagement) comme c’était le cas auparavant :
● si leur peine ou le cumul des peines sont inférieurs ou égaux à deux ans ;
● si la durée de la peine restant à effectuer est inférieure ou égale à deux ans ;
● pour lesquelles il reste un an avant la date d’éligibilité à la libération conditionnelle s’il s’agit d’une mesure probatoire à celle-ci.
Les personnes condamnées libres c’est-à-dire une personne condamnée par le tribunal à une peine d’emprisonnement ferme, non mise à exécution directement à l’issue de l’audience, peut bénéficier d’une mesure de DDSE Aménagement :
● si la peine de prison ou le cumul des peines prononcées est inférieur ou égal à un an ;
● si la peine de prison restant à exécuter est inférieure ou égale à un an.
Les personnes en fin de peine dans le cadre d’une libération sous contrainte : sont concernées les personnes détenues n’ayant pas pu bénéficier d’un aménagement de peine si la durée ou le cumul de peine n’excède pas cinq ans et dès lors que les deux tiers de peine sont atteints.