L'accueil des TIG à l'Îlot

Chaque année, une trentaine de personnes effectuent leur TIG au sein des Ateliers de l’Îlot à Amiens, ainsi que dans notre dispositif d’insertion professionnelle à Aubervilliers.

Le TIG, une mesure qui a du sens

La mission de l’Îlot est de permettre la réinsertion des personnes marginalisées, notamment celles qui ont connu la prison ou qui sont en lien avec la justice. Le travail d’intérêt général (TIG) est une sanction pénale qui se veut réparatrice, restaurative et socialisante, en cela elle rejoint la démarche de l’Îlot.
Par ailleurs, le TIG permet aux personnes condamnées de renouer avec l’emploi, voire de découvrir le monde du travail pour certains. Ce faisant, cette peine alternative à la prison les prépare à une réinsertion durable et permet de limiter les risques de récidive.

Comment s’organise l’accueil des TIG à l’Îlot ?

La plupart des « tigistes » que nous accueillons effectuent leur peine au sein de nos ateliers et chantiers d’insertion à Amiens. Nous disposons d’une convention avec les Services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP) de la Somme, qui orientent les personnes en TIG vers nos ateliers.
Lorsque nous recevons une demande pour un TIG, nous prenons rendez-vous avec la personne condamnée afin d’évaluer sa motivation et sa capacité à s’adapter aux règles de travail de nos ateliers. Si la personne est acceptée, elle intègre l’équipe et se voit confier des missions au même titre que les salariés en insertion.

Depuis 2016, l’Îlot peut accueillir des TIG au sein d’un second dispositif : la Session d’orientation approfondie (SOA), à Aubervilliers. Ce projet, lancé en partenariat avec le SPIP de Seine Saint-Denis, est destiné aux jeunes entre 18 et 25 ans, passibles d’une peine de prison, qui se voient proposer une peine alternative à la prison à condition de s’engager dans un programme intensif d’accompagnement vers l’emploi. La plupart d’entre eux sont condamnés à une peine de travail d’intérêt général (10 participants sur 11 en 2020 et 100% des participants 2019).

Préparer l’insertion professionnelle des TIG après leur condamnation

Pour l’Îlot, le travail d’intérêt général représente un premier pas dans un parcours d’insertion professionnelle. Afin que cette peine se transforme en véritable nouveau départ, nous accompagnons les « tigistes » vers un emploi durable.

Aux Ateliers de l’Îlot, les personnes en TIG peuvent bénéficier d’un suivi par l’un des deux conseillers en insertion professionnelle de l’équipe, afin de construire un projet d’emploi réaliste, en adéquation avec leurs compétences et leurs aspirations. Par ailleurs, lorsqu’une personne en TIG se montre vraiment motivée par l’un des métiers de nos ateliers, nous pouvons lui proposer de poursuivre son expérience en contrat d’insertion à durée déterminée (CDDI).

À Aubervilliers, l’accompagnement professionnel est inhérent au projet SOA. Pendant deux mois, les jeunes en TIG alternent entre des ateliers collectifs, des entretiens individuels avec un professionnel de l’insertion et des périodes de stage. À l'issue du programme, ceux qui le souhaitent peuvent être accompagnés pendant 4 mois supplémentaires pour trouver un emploi et lever les freins à leur insertion professionnelle. Cette expérience se révèle souvent concluante et permet au jeune accompagné d’avoir un avenir professionnel et d’éviter la récidive.