30/07/2024

David, infirmier en LHSS

Le dispositif Lit halte soins santé (LHSS) résidentiel permet d’accueillir des personnes sans abri, afin qu’elles puissent recevoir des soins, comme ceux administrés à domicile. Rencontre avec David, infirmier dans nos LHSS.

David DELHAYE Infirmier LHSS résidentiel

Pouvez-vous nous présenter votre parcours ? Ce qui vous a amené à vous impliquer dans ce projet de LHSS ?

Je suis infirmier depuis 23 ans. J’ai travaillé 17-18 ans dans une clinique chirurgicale privée d’Amiens. Puis j’ai pris un poste en hôpital de jour dans un hôpital psychiatrique car je souhaitais m’inscrire dans un quotidien avec les patients, avoir le temps de tisser des liens avec la personne.
Depuis octobre 2023 je travaille à l’Îlot, je souhaitais aller à la rencontre de nouveaux publics. Pour moi ce poste est non seulement une opportunité mais il va aussi dans le sens de ma mission d’infirmier : aider les gens qui en ont besoin.

Comment se passe une journée type d’infirmier LHSS ?

Il n’y a jamais deux journées qui se ressemblent, même s’il y a des gestes qui doivent être faits quotidiennement, comme la distribution des médicaments pour les patients du dispositif des Lits halte soins santé (LHSS), les résidents du Centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) les Augustins et ceux de la Pension de famille qui ont un traitement. Il faut ensuite aller relever les constantes des patients du LHSS, cela permet d’aller à leur rencontre, de prendre le temps d’échanger, de parler de ce qui les préoccupe.
Il faut également rappeler les rendez-vous médicaux du jour à ceux qui en ont et vérifier ensemble que tous les documents administratifs nécessaires sont prêts.
Ensuite je pars au Centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) Thuillier pour voir les 4 patientes qui sont dans les chambres dédiées au dispositif LHSS pour femmes. J’applique le même protocole qu’au dispositif LHSS résidentiel hébergé au CHRS les Augustins.
Ce poste implique beaucoup de coordinations et de prises de rendez-vous avec nos partenaires de soin. Il faut aussi prévoir les transports pour que les patients puissent se rendre dans les centres des soins. Il y en a que nous accompagnons avec le véhicule de service. Je me rends également au Centre hospitalier universitaire pour rencontrer les patients qui vont intégrer le dispositif et avoir un échange avant leur admission.

Quel est la particularité du lien avec les patients dans ce cadre-là ?

On doit apprendre à s’apprivoiser, créer un lien de confiance. Ce sont des gens qui ont décroché d’un parcours de soins, il n’est pas évident de les y réinscrire. Ils se sentent dépossédés d’eux-mêmes, alors leur santé c’est le cadet de leurs soucis. Quand on les prend en charge leur état est très dégradé. Souvent on découvre des problèmes de santé secondaires.
Quand le lien de confiance est établi, ils sont très reconnaissants de l’attention et des soins qu’on leur porte. Ils ne sont pas du tout consommateurs d’un système de santé.

Nous avons besoin de vous !

Sans votre soutien, nous ne pouvons mener à bien nos missions et agir sur tous les facteurs nécessaires à une réinsertion réussie comme l’accès à l’emploi ou à un logement, et lutter ainsi contre la récidive.

Offrez une seconde chance aux personnes en grande précarité et à celles et ceux qui ont connu la prison !

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