Quel est l’objectif des Points écoute lancés en mars 2024 ?
Il s’agit de proposer un temps d’écoute individuel aux résidentes, pour qu’elles puissent exprimer un besoin, des réflexions, des émotions. L’idée, c’est de faciliter la parole dans un contexte où elle peut être parfois bridée, notamment dans la relation avec l’éducatrice sociale référente. En effet, cela peut être délicat de dire des choses très personnelles à la personne qui vous suit dans votre parcours au quotidien. En tant que psychothérapeute, je suis un intermédiaire, j’ai une relation neutre avec la personne et je n’interviens pas autrement dans son parcours.
Quelles sont les modalités de ces Points écoute ?
J’accueille les résidentes qui souhaitent parler de 14h à 17h le samedi et le dimanche un week-end sur deux. Depuis octobre j’ai écouté 6 résidentes, certaines ponctuellement, d’autres dans le cadre d’un suivi. Je suis amené à travailler sur la question identitaire, c’est-à-dire à aider des femmes qui se définissent encore par leur ancienne condition de « détenue » à retrouver une autre identité, à se considérer autrement pour aborder différemment leur vie.
Comment souhaitez-vous développer les Points écoute ?
Je souhaite proposer des moments collectifs en plus des temps individuels, car des thématiques peuvent être abordées en groupe de parole et permettre un échange et un soutien entre les résidentes. Elles vivent parfois les mêmes épreuves et celles qui les ont surmontées peuvent en parler, conseiller les autres. J’envisage aussi d’exporter ces Points écoute à notre CHU (Centre d’hébergement d’urgence) la Passerelle et au CHRS (Centre d’hébergement et de réinsertion sociale) les Augustins.