Bertrand Vulliez, le pilote de l’équipage, nous a présenté son projet et m’a envoyé un dossier expliquant ce qu’ils comptaient faire pour le 4L Trophy, accompagné de photos de la voiture et d’indications sur la couleur souhaitée. Il m’a précisé qu’il n’y avait pas de gros travaux à prévoir, ce qui m’a permis de préparer un devis adapté à leur situation d’étudiant. Après validation, nous avons fixé un rendez-vous pour voir le véhicule en personne et évaluer précisément les travaux à réaliser. Lors de cette rencontre, nous avons discuté des délais : ils n’avaient que trois semaines pour la restauration. J’ai donc organisé le planning afin que l’équipe de l’atelier carrosserie puisse se consacrer exclusivement à ce véhicule.
Nous avons ensuite choisi la couleur ensemble à l’aide de notre ordinateur spécialisé dans la sélection des teintes. J’ai laissé Bertrand valider son choix final, car il est essentiel qu’il ait un coup de cœur pour la couleur de sa voiture.
La voiture présentait quelques points de rouille et deux petites bosses, mais globalement, c’était une bonne base de restauration. Mieux vaut quelques points de rouille et rayures que de multiples bosses à redresser, ce qui aurait nécessité plus de temps et de travail. Cela a également permis de rester dans le budget prévu.
Bertrand souhaitait uniquement un voile de peinture, mais par conscience professionnelle, nous avons pris le temps de redresser les petites bosses pour un résultat plus propre. Il est important en tant qu’Encadrant technique d’insertion de montrer l’importance d’un travail bien fait et Nathan TIGiste à l’Îlot, qui a travaillé sur cette 4L doit pouvoir être fier du résultat final.
Nathan et moi avons commencé par démonter le coffre et le capot pour pouvoir peindre l’intérieur de ces éléments, ce qui aurait été visible une fois la voiture terminée.
Nous avons également relevé que les jantes étaient en très mauvais état. Plutôt que de juste les repeindre, nous avons pris la décision de les sabler pour enlever toutes les impuretés et obtenir une finition impeccable. Une fois cette étape réalisée, une sous-couche protectrice a été appliquée avant de les repeindre. Enfin, nous avons monté des pneus neufs fournis par Bertrand.
L’ensemble du travail a été structuré de manière méthodique pour optimiser le temps :
• dépose du capot et du coffre ;
• préparation et peinture de l’intérieur de ces éléments ;
• redressage des bosses et traitement des points de rouille ;
• ponçage et dégraissage de la carrosserie ;
• masquage des parties à protéger ;
• application de la peinture sur les flancs et le reste du véhicule ;
• séchage et remontage des éléments démontés.
En parallèle, nous avons pris soin de protéger les zones sensibles du véhicule, notamment les joints de portes et les parties chromées, afin d’obtenir une finition propre et sans bavures.
Au-delà du projet lui-même, j’ai profité de cette restauration pour inculquer des notions essentielles à Nathan. Je lui ai notamment enseigné :
• l’importance de l’organisation pour gagner du temps ;
• le respect des EPI (Equipements de protection individuelle) pour préserver leur santé, en utilisant par exemple un système d’aspiration des poussières lors du ponçage ;
• l’application rigoureuse des différentes étapes du travail pour garantir un résultat professionnel ;
• la nécessité de toujours prévoir une marge de temps en cas d’imprévu, comme des retouches à faire après la première couche de peinture.
En entreprise, un employeur appréciera toujours un travailleur organisé, efficace et soucieux de la qualité. C’est un élément déterminant pour une embauche.
Ce projet est une belle opportunité pédagogique pour Nathan, une véritable montée en compétences. Le résultat donne à voir son sérieux et son employabilité.
