Commercial pendant 15-20 ans, puis gérant de deux hôtels pendant près de 10 ans, Pascal Follet s’est reconverti en formateur pour adultes avant de rejoindre d’Îlot. Il est aujourd’hui encadrant de l’Atelier et chantier d’insertion (ACI) Agr’Îlot qui forme et professionnalise du public éloigné de l’emploi et des personnes sous main de justice aux métiers du maraîchage. Un secteur qui recrute. Pour nos salariés en Contrat à durée déterminée d’insertion, faire partie de la filière agricole donne une dimension toute particulière à leur contribution à notre société : participer à la production d’aliments sains. Cela donne un sentiment de fierté de trouver leur place dans un secteur indispensable au quotidien de leurs concitoyens, et favorise l’estime de soi.
« Je me suis dit, pourquoi ne pas tenter les adultes en réinsertion ? J’aime bien l’idée d’essayer de résoudre les situations de chacun. Les aider et les accompagner me plait beaucoup. Chacun a sa propre vie avec ses problématiques. S’il est possible de soutenir, d’épauler, … cela m’apporte énormément car l’accompagnement va au-delà d’un simple apprentissage professionnel, l’estime de soi et la confiance rentrent en jeu. »
La culture de l’endive est particulière. Depuis les années 70 elle a connu un processus d’industrialisation qui permet de produire des endives tout au long de l’année sans subir les aléas météorologiques des changements de saisons. Après 5 à 6 mois en terre dans des champs, les racines d’endives sont arrachées puis apportées à l’endiverie. Là elles sont nettoyées et placées dans de grandes caisses en bois, destinées à être stockées dans des frigos géants entre 0° et -2°. Les racines sont ensuite « repiquées ». Il s’agit du « forçage », elles sont placées une par une, avec régularité à la verticale dans de grands bacs. Cette phase doit se faire à la main. C’est un travail minutieux et délicat. C’est à ce moment particulier de la production d’endives qu’interviennent les personnes que nous accompagnons. Les racines vont ensuite continuer de croître dans le noir, à l’abri de la lumière avant d’être conditionnées pour arriver dans nos magasins.
Les salariés en Contrat à durée déterminée d’insertion de cet Atelier et chantier d’insertion travaillent 24h/semaine sur 3j/semaine. Pour le public que nous accompagnons, avoir travaillé dans une endiverie est un atout sur leur CV. Un grand plus pour candidater dans un secteur qui recrute, cela montre que la personne a envie de se remettre en emploi ».