Comment intervenez-vous au sein de la Maison d’arrêt d’Amiens ?
J’interviens dans le cadre de notre partenariat avec l’association Wallbreaker, implantée au sein de la Maison d’arrêt d’Amiens. Elle propose aux personnes détenues une activité de réparation d’électroménager. En ce qui me concerne, je reçois ces personnes une fois par semaine pour les aider à élaborer leur projet professionnel. Durant les six derniers mois de leur peine, nous travaillons ensemble sur leur CV, leur présentation, l’entretien d’embauche, etc.
Et hors les murs ?
Quand une personne a effectué les deux tiers de sa peine, l’administration pénitentiaire peut lui proposer une mesure d’aménagement de peine sous forme de semi-liberté. Je reçois en journée les personnes détenues qui bénéficient d’un aménagement de peine, seuls ou en atelier collectif, deux fois par semaine, dans nos locaux. Je suis actuellement entre 10 et 15 personnes avec qui nous abordons toutes les thématiques liées à la reprise d’un emploi, les questions professionnelles mais aussi comment gérer un budget, ou encore l’estime de soi, la confiance.
Comment les personnes détenues perçoivent-elles cet accompagnement ?
Je n’ai que des retours positifs. Elles me disent qu’elles ont su répondre à telle ou telle question lors d’un entretien, elles retrouvent confiance en elles. Ce sont des personnes très éloignées de l’emploi et je dois les préparer à différentes situations. Je m’inscris dans la continuité du travail que les Conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation ont engagé avec elles. J’ai fait de très belles rencontres avec des gens qui ont juste besoin qu’on leur tende la main.